Sur le chemin d'aimer

Par le
temps de comprendre et l'on est autre chose
Avec une chanson des
trottoirs mensongers,
Dans le cœur et, plus loin, un matin à
songer...
Le regard dans le vent pleure de ci de là
Lorsque
l'on ne dit plus si je fus une histoire
Et si la vie voulut de ma
piètre écritoire
Lorsque avec un sanglot l'on invente des
fleurs
Lorsque de toute vie l'on ne sait
l'au-delà
Ni le sourire en pluie et qui va et qui
pleure
Lorsque l'on méconnut le parfum d'une rose !
S'exhiber,
se prédire et s'entendre soi-même
Halluciné d'amour et d'amour
Ceux qu'on aime
En une autre passion décalquée des poubelles
Que
chantent les trottoirs en leurs ignominies
Et l'on n'est ce qu'on
est autant ce que l'on nie
Lorsqu'au ciel encor bleu les rêves
batifolent
Lorsque, de tout cela, c'est ainsi qu'on
s'affole !
Sur le chemin d'aimer les nuits ne savent
pas
L'écho qui disparaît où murmurait un pas
Et dans le
simple exquis que tu n'as su connaître
Après m'être endormi au
bord de ma fenêtre
Lorsque tu ne parvins à n'être plus que
femme
Et que l'aube des riens où se pâme mon âme
Écrivit
ses rumeurs, ses petites blessures
Et le glas déformé des choses
qui rassurent
Lorsque plus une main ne connaît ma douleur
Lorsque
au matin, la nuit, ne sait même plus l'heure
Où je cherchais la
vie comme une catastrophe
A présent je ne suis non plus la
moindre strophe
Et je vais m'effaçant d'un soleil
insidieux
Quand mon âme meurtrie est en La Main de Dieu ;
L'autre
façon d'aimer c'est d'aimer par amour
L'autre façon de vivre est
de créer l'ivresse
Et l'on entend ainsi l'aube de la jeunesse
Où
l'âme d'aujourd'hui se confond en détours !
Par le
temps de comprendre on s'accroche à la vie
Et l'âge, révolu, ne
sait plus ses envies !
Alain Girard
Le 6 02
2016
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Commentaires
Chemin où il fait bon s'y promener tant les mots fleurs embaument de sens églantine.
Du sang rouge éclatant fruit du vivre cynorrhodon.